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Masse d’eau souterraine

Portion d’aquifère, plan d’eau ou zone côtière homogène. Il s’agit d’un découpage élémentaire des milieux aquatiques destiné à être l’unité d’évaluation de la DCE. Une masse d’eau de surface est une partie distincte et significative des eaux de surface, telles qu’un lac, un réservoir, une rivière, un fleuve ou un canal, une partie de rivière, de fleuve ou de canal, une eau de transition ou une portion d’eaux côtières. Pour les cours d’eau la délimitation des masses d’eau est basée principalement sur la taille du cours d’eau et la notion d’hydro-écorégion.

Une masse d’eau souterraine est un volume distinct d’eau souterraine à l’intérieur d’un ou de plusieurs aquifères. Les masses d’eau sont regroupées en types homogènes qui servent de base à la définition de la notion de bon état. Les masses d’eau sont délimitées sur la base de critères géologiques et hydrogéologiques ; une masse d’eau correspond en général à tout ou partie d’entités hydrogéologiques définies dans le référentiel BD RHF (cf entité hydrogéologique).

Les limites de masses d’eau sont stables et durables (limites géologiques étanches, crêtes piézométriques stables). La délimitation est organisée à partir d’une typologie, basée sur la nature géologique et le comportement hydrodynamique des systèmes aquifères.

Tous les captages fournissant plus de 10 m3/jour d’eau potable ou utilisés pour l’alimentation en eau potable de plus de 50 personnes, doivent être inclus dans une masse d’eau ; ce principe conduit à considérer pratiquement toutes les formations. Les eaux souterraines profondes, sans lien avec les cours d’eau et les écosystèmes de surface, dans lesquelles il ne s’effectue aucun prélèvement et qui ne sont pas susceptibles d’être utilisées pour l’eau potable en raison de leur qualité ou pour des motifs technico-économiques peuvent ne pas constituer des masses d’eau.

Compte tenu de sa taille, une masse d’eau pourra présenter une certaine hétérogénéité spatiale tant au niveau de ses caractéristiques hydrogéologiques que de son état qualitatif et quantitatif.

Plusieurs masses d’eau peuvent se superposer.
La typologie des masses d’eau souterraine est basée sur les caractéristiques intrinsèques (importance et type de perméabilité notamment) et fonctionnelles (nature et vitesse des écoulements, etc…) des systèmes hydrogéologiques ; elle comporte deux niveaux de caractéristiques :

  • Un 1er niveau de deux caractéristiques principales permettant de déterminer l’appartenance de la masse d’eau à l’une des 6 classes de la typologie et de la délimiter ; il comprend :
    • les classes de type de masse d’eau ; 6 types de masses d’eau ont été identifiés : alluvial, socle, édifice volcanique, dominante sédimentaire non alluviale, système hydraulique composite intensément plissé de montagne, système imperméable localement aquifères : formations imperméables comportant de plus petites unités aquifères disjointes ;
    • la nature des écoulements (libre / captif).
      Ces caractéristiques sont utiles pour caractériser la vulnérabilité intrinsèque de la masse d’eau aux pollutions.
  • Un 2ème niveau de caractéristiques secondaires qui peuvent s’appliquer à tout ou partie d’une masse d’eau et s’ajouter les unes aux autres. Elles peuvent concerner des types de masses d’eau différentes. Elles ne doivent pas entraîner un redécoupage de la masse d’eau. Les caractéristiques secondaires retenues sont :
    • la karstification,
    • la présence d’une frange littorale (en relation avec le risque d’intrusion saline),
    • le caractère « aquifères disjoints regroupés », qui permet le regroupement d’entités disjointes (horizontalement ou verticalement) appartenant au même type de masses d’eau et soumises aux mêmes types de pressions.

Un guide méthodologique décrit en détail le mode de délimitation des masses d’eau souterraine pour chaque type défini, et présente des exemples.

Mode de gisement aquifère

(Voir Aquifère)